Santiago (Chili) – 14 dec 2010
Salut a tous,
Chiloe est, en fait, un archipel qui comprend une grande ile et une cinquantaine de plus petites, jusqu'à de minuscules ilots. Les liaisons se font avec des bacs ou des bateaux, suivant les distances entre les iles et l’importance des villages.
Le 1er jour, nous avons pris un petit bus qui nous a conduit, en passant un bac a Dalcahue
et Achao, deux villages assez typiques. Exceptionnellement, il faisait beau car sur Chiloe, il pleut pratiquement toute l’annee.
Le lendemain, grace a une employee de notre hotel, nous avons pu negocier avec son pere, une traversee pour Mechuque, situee a 40 mn de bateau de la grande ile. Ce coin, d’apres les guides, est le plus pittoresque de l’archipel. Aucune agence de tourisme n’y organise de tour avant janvier (l’été ici). Un bus nous a conduit a Tenaun, lieu de rendez-vous, par une mauvaise piste sous une petite pluie discontinue et froide. Un petit homme maigrichon, de type indien (style Bobby Renaud) nous a fait embarquer sur un petit bateau, genre pinasse, avec un moteur hors bord. La traversee (humide et fraiche) s’est bien passee. En 1 h, nous avions tout vu et photographie de ce village effectivement typique et qui semble un peu hors du temps. Tres peu d’habitant visible dans les ruelles en terre. Le principal signe de vie, c’est la fumee des poeles au-dessus des maisons et l’eternel chien qui nous accompagne dans toutes nos ballades (nous avions oublie de vous le dire).
En revenant au bateau, mauvaise surprise : le moteur était en panne. Heureusement il y avait
un abri, car il pleuvait toujours et nous commencions a avoir froid. Un gendarme en poste sur l’ile a profite de l’aubaine pour nous tenir le crachoir pendant que notre passeur essayait de reparer. Au bout d’1h, rien. Notre brave gendarme a prete son portable au papy, tres ennuye, qui a appelle son neveu pour qu’il vienne nous chercher. Le temps qu’il arrive, nous avions froid et faim et sommes alles a la seule auberge du village ou une mamie, prenommee Orfelina, nous a fait 2 oeufs sur le plat et un cafe, dans une piece non chauffee. Nous etions un peu inquiets car, pour revenir a Castro, il n’y avait que 2 bus : l’un a 16h et le dernier a 18h. Nous avons embarque sur le bateau de peche du neveu, beaucoup plus gros et avec une cabine, et avons remorque le papy dans sa barque. Finalement, en arrivant, nous avons vu le bus de 16h partir et avons du attendre « el ultimo ». La encore nous avons trouve un petit troquet pour prendre un the a l’abri, tout en discutant avec Elisabeth, la patronne qui nous a raconte sa vie. Le dernier bus, comme nous etions dimanche était bonde, avec beaucoup de gamins qui repartaient dans leur pension.
Le lendemain, avant de prendre le bus pour Santiago, nous avons fait la visite de Castro qui a une magnifique eglise en bois (comme toutes celles de l'ile) et de ses « palafitos », maison sur pilotis, au-dessus de l’eau mais avec la façade sur terre. Nous avons d’ailleurs pris un excellent dernier repas a Castro dans un restaurant palafito. L’apres-midi, nous avons pris notre dernier bus, en classe cama, direction Santiago. Voyage de 16h, surtout de nuit.
Notre second periple en Amerique du Sud se termine. Quelques contre-temps mais, dans l’ensemble, nous sommes tres contents, particulierement du circuit sur la Carretera Austral. L’ideal aurait ete de la faire en voiture pour en profiter d’avantage. Una autra vez !
Bises a tous d’Anita & Bernard et a bientot.
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